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Jade
- Debout Khadidja ! Le Maître attend. La chaîne du collier que Houmed tirait la réveilla complètement. Il l'a mit debout, lui montra un seau rempli d'eau et une sorte d'éponge, détacha ses poignets. - Lave. Il faut toi propre. Puis il se dirigea vers les niches, ouvrit les grilles. - Debout Fatma, debout Zeinab. Elles, Emilie-Fatma et Sofia-Zeinab, sortirent de leur cage en rampant, se déplièrent en gémissant et se dirigèrent vers le fond de la salle. Elles peinaient à marcher. En effet, comme l'avait décrit Sofia, leurs cuisses étaient entravées par deux cercles de fer. Jade crut se trouver mal en apercevant leur sexe cousu et instinctivement serra les jambes. Elle les regarda s'agenouiller, se prosterner devant Houmed qui fixa la chaîne de leur collier à un anneau scellé dans la paroi. Elle les entendit le remercier, quand il posa devant elle deux écuelles remplies d'une bouillie grisâtre et d'une sorte de galette. Elle les regarda commencer de manger comme des animaux, les poignets enchaînés dans le dos... - Vite ! Maître attend. Houmed avait la main sur le fouet, sa voix était menaçante. Jade se pressa, oubliant la propreté douteuse de l'éponge dont elle se nettoyait le ventre et les cuisses, oubliant toute pudeur, oubliant tout... Essayant d'oublier. Soudain, elle se sentie oppressée. La chaleur montait et le soleil dardait déjà à travers la petite fenêtre.
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Houmed saisit l'extrémité de
la chaîne du collier et entraîna Jade à sa suite.
Ils sortirent, traversèrent une petit cour poussiéreuse et grimpèrent un escalier de bois. La chambre du Maître ! Il était là debout. Nu. Des plis de graisse pendaient sous ses bras, sur sa poitrine et dissimulaient son bas ventre. Il montra le sol. Jade tomba à genou, se prosterna. - Bonjour Abba. - Meqe maaca gey Khadidja. Bonjour Khadidja. Bien. La leçon a été apprise. Maintenant il faut t'essayer. Mets la sur le lit, Houmed. Voyons ce qu'elle vaudra à la vente. |
Jade fut ligotée sur le lit. Bras et
jambes écartés; Ouverte, offerte.
Le Maître Hassan n'aimait pas les femmes. Il les vendait, les utilisait. Ce qu'il fit avec Jade. Elle dut lécher son sexe, l'humidifier, alors que Houmed montait sur elle, pinçait durement ses lèvres pour les ouvrir, la pénétrait, lui mordait les pointes de seins. Puis Hassan s'assit sur son visage après avoir planté sa cravache en elle. - Mouille moi, lèche mon derrière. Jade obéit, elle se souvenait du fouet... tout plutôt que le fouet de nouveau. Elle lécha consciencieusement l'anus de Hassan, essayant d'évader son esprit Puis Hassan se coucha sur elle et commença de laper son ventre que Houmed avait souillé. Elle étouffait sous le poids de son propriétaire. Qui lui avait fourré son sexe dans la bouche. Elle s'essayait d'être obéissante. Elle suçait le membre de son Maître, s'étouffait alors qu'il pesait sur elle. Et cette sensation trouble qui naissait en elle. Elle frissonna. La langue du Maître l'amenait peu à peu vers un plaisir qu'elle haïssait. Puis des soubresauts. Jade compris que Houmed pénétrait le Maître. Les bourses de l'un, les poils de l'autre lui coupaient la respiration. Et la verge du Maître qui heurtait le fond de sa gorge. Jade crut un instant qu'elle allait étouffer. Elle grogna, essaya de se débattre. On frappa à la porte de la chambre. Des mots qu'elle ne comprit pas. Un serviteur. Le Maître qui se tendit, qui la pénétra plus encore, qui jaillit dans sa bouche. Et l'autre, Houmed qui grognait en s'activant... |
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Elle fut conduite dehors. Avec Sofia. Attachée à un tronc dans la cour du marchand d'esclaves. Houmed les punit. Le fouet ravagea les chairs des deux esclaves avant de les abandonner, déchirées à la fois par l'ardeur du soleil et le brasier de la flagellation. Une fille noire, une esclave, les abreuva plusieurs fois mais la journée s'écoula, interminable, infernale. A genoux, liées à cet arbre épineux, elles étaient punies.
Le soir on l'entraîna sur les murailles de Harrar. Enchaînée, bâillonnée, elle fut placée dans un filet de cordes rêches. Et basculée dans le vide. Houmed jeta une torche par dessus les hauts murs. Qui tomba, tomba. Eclairant le sol. Les éclairant, elles. Elles attendaient dans l'obscurité, rodant, jappant, riant. Jade se trouvait à quelques mètres au-dessus du sol. Elle les voyait se rapprocher. Elle entendait leurs ricanement, leurs grognements, leurs reniflements et les bruits de bouche qu'elles faisaient. Elle les voyait tourner au-dessous d'elle; bondir pour essayer d'attraper cette proie descendue du ciel. Bondir pour essayer de l'attraper, elle. Jade ne dormit pas cette nuit là, cramponnée au filet, essayant de se hisser plus haut. Plus haut. Plus haut. En vain. Les hyènes étaient là. En dessous d'elle. Hargneuses. Horribles. Et leur haleine même était un cauchemar. |
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Elle se prosterna aux pieds de Maître Hassan. - As-tu compris Khadidja ? Les esclaves dorment dans leur niche. La prochaine fois nous pourrions te descendre plus bas. Je préfère te garder comme marchandise pour les hommes mais je peux aussi décider de faire de toi de la nourriture pour les hyènes. Qu'en pense tu ? Réponds Khadidja! - Maître, faites de moi ce qu'il vous plaira. Faites de moi une marchandise pour les hommes. - Bien. Qu'elle soit nourrie et regagne sa niche.
Houmed la tourmentait souvent. Il se servait d'elle parfois. Le viol, contre nature lui laissait l'anus en feu. A moins qu'il ne lui impose une fellation en riant. " Mange, c'est bon. Bon repas." |
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Le temps était venu des leçons de maintien. Des leçons de danse aussi. Dans le hamman où les esclaves pouvaient se baigner, elles devaient montrer leur savoir-faire. Donner du bien-être aux hommes par des massages, des caresses. Maîtrise de la bouche et de la langue. De leurs muscles intimes également. Et pouvoir ranimer l'ardeur d'un Maître par de savantes danses lascives. Fatma, Khadidja et Zeinab rivalisaient d'ardeur dans le contentement de leur Maître. Les châtiments des premiers temps avaient porté leur fruits. Elles se comportaient comme de parfaites esclaves. Elles pouvaient être vendues ! |
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Ses voiles lui furent enlevés peu à peu.
Le Maître la fit remuer avec le fouet sous les applaudissements et les cris appréciateurs de la foule.
Enfin elle montra ce qu'elle savait faire avec sa langue en léchant le pal destiné au châtiment des esclaves rétives. Elles furent ensuite conduites sur les stands d'exposition.
La marque de Hassan. Un gage de qualité !
Jade fut achetée par un grand guerrier
à l'allure sauvage. Quelques thalers changèrent de main.
A attacher sur le dos d'un dromadaire. Pour, comme une quelconque marchandise, être immobilisée, pieds et poings liés. Des larmes brûlaient ses yeux lorsque son acheteur assura la fixation de la marchandise qu'elle était, lui déchirant le nez par la tension de la corde. Des larmes qui l'empêchèrent de remarquer trois personnages aux allures étranges qui observaient la scène. Mes lecteurs auront certes reconnu le Prince de Lizaigne, gouverneur du Berry au 22ème siècle, accompagné de son intendante, Agnès et guidé par Arthur Rimbaud, le poète, commerçant, trafiquant à Harrar en cette fin du 19ème siècle. L'enquête en Europe l'avait conduit sur les traces des trafiquants d'esclaves. Une machine temporelle l'avait transporté à Harrar. Trop tard pour intervenir avant le grand marché et la vente. Mais vous n'ignorez pas la détermination du Prince de Lizaigne. Je me tiens coite, comme bâillonnée et n'en dirais pas plus.
Le voyage n'en finissait pas. Jade était parfois transportée à dos de chameau. D'autres fois elle marchait en titubant, accrochée par sa laisse sous le soleil de plomb, les poignets toujours ligotés dans le dos. Un peu d'eau le soir. Et, si sa langue et sa bouche avaient été habiles, un peu de bouillie de sorgho ou un petit morceau de viande séchée.
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Jade fut jetée, à genou, aux pieds de son nouveau Maître: le sultan d'Obock. Une bourgade sans importance au bord du Golfe de Tadjourah, dans ce qui allait devenir la Côte des Somalis, puis le Territoire français des Afars et des Issas et enfin la République de Djibouti. Le Sultan la regarda longuement, eut un signe approbateur et... " Nettoyez moi ça. Cette femelle pue comme un phacochère en rut. Je prendrais possession de mon bien ce soir. Qu'elle danse pour moi !"
Jade savait qu'elle était belle ainsi.
Qu'elle provoquait la concupiscence de son Maître.
Maintenue par deux esclaves elle fut déflorée au couteau et prise de force. La lame courbe découpa son sexe cousu alors qu'elle hurlait de douleur.
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Cela cessa soudainement.
Le Sultan avait été projeté sur le sol, une épée
pointant sur sa gorge.
Jade roula sur elle-même, se redressant, pour découvrir un homme et une femme. Des Européens. Armés. Qui tenaient en respect et le Sultan et les esclaves. Elle entendit la femme s'exclamer "Oh mon Dieu!" et l'homme la bousculer : "Dépêche toi nous n'avons que peu de temps." Dans la fraîcheur de la nuit, dans le vent de la course qui l'éloignait d'Obock Jade frissonna. Nue, assise en amazone sur les cuisses de cet homme, elle ressentit intensément la force du Prince. Elle était offerte, sans défense, mais pourtant elle avait confiance. Et quand la main du prince se referma sur sa cuisse, sans fausse intention, simplement pour garantir son équilibre, le ventre de Jade, mutilé, cousu, tranché, martyrisé, se liquéfia. Elle gémit. Le Prince se trompa sur l'origine du gémissement : " Nous te soignerons plus tard. Nous ne pouvons nous arrêter maintenant. Il faut mettre de la distance" Jade vit la femme, Agnès, qui la
regardait.
Esclave ? Maître ? Elle ne comprenait pas. Elle avait vécu l'esclavage. Une sorte d'esclavage. Mais Agnès était l'esclave du prince ? Elle comprit soudain la grandeur et la douce perversion de la relation Maître-esclave. Quand cette relation est consensuelle. "J'aimerais être l'esclave de cet homme" pensa-t-elle soudain. Cette pensée la fit rougir. Et : "Oh la la je vais tremper son pantalon" Elle serra ses cuisses.
Eclairs, craquements d'arcs électriques, grondement.
La machine s'apparentait à un petit enfer clos.
enfin sauvée ... |
FIN
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