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~ La Chasse~


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Le voyage


Onze heures du matin. C'est une belle journée ensoleillée comme peut en connaitre notre belle Europe. Je suis un peu en retard: prévoir et emballer ce qui est ou pourrait être nécessaire, prend du temps.  Mon expérience passée m'a montré que l'on ne sait jamais ce qui peut se passer dans ces voyages et comme à l'accoutumée, j'emporte une ou deux tenues d'esclave. Au cas où. Et toutes ces affaires tiennent dans à peine deux bagages. Je suis satisfaite de moi quand je sors dans la cour du château. Le Prince et le Professeur sont déjà là. A m'attendre semble-t-il...

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- Agnès! Depêche-toi voyons. Vous allez être en retard.

- Bonjour mon Maître. Bonjour Professeur.

Enfin, nous partons. Direction la gare de T.E.E.,ce réseau de trains souterrains à haute vitesse qui dessert toutes les villes d'Europe en cette année 2120.

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- Oui, oui, j'arrive.  Ah bonjour Helen (voir Colonia Dignidad, sur ce site). Comment vas-tu ?...

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Nous nous installons dans le fiacre qui va nous conduire à la gare, non sans mal d'ailleurs, car le Professeur n'est pas tout mince, et en route pour de nouvelles aventures.

- Mais vous prenez toute la place, Professeur !

- Mais je...

Je suis peut-être esclave, mais pas n'importe laquelle: je suis l'esclave gouvernante du Prince de Berry. Je suis une faible esclave et n'ai pas l'habitude de porter mes bagages moi-même. Il y a toujours des esclaves pour ces tâches. Et à défaut, un homme libre et galant peut le faire. Aussi je laisse faire le Professeur. Mais qu'il est lent !

- Dépêchez-vous donc un peu, Professeur!

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Enfin... Nous voici installés, prêts à partir... On nous regarde... On me regarde bien sur. On regarde l'esclave que je suis. Une esclave armée de surcroît. Ce qui est très rare dans notre société européenne du 22ème siècle.
Qu'importe. Je souris, heureuse d'être là en fin de compte. Fière de porter cet uniforme aux armes du Prince, fière de posséder cette chose la plus importante au monde: la confiance de mon 
Maître.


Je sursaute quand un couple étrange monte dans le train: un homme en uniforme tractant une esclave enchaînée. Aux armes de Pologne.

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Je ne chouchoute pas particulièrement les esclaves, mais quand le garde accroche la fille par le cou au porte-esclave, je ne peux que protester contre ce traitement cruel.

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- S'il vous plait ? Puis-je vous dire un mot ?

- Toi l'esclave, je n't'ai pas sonnée. A la niche !


A la niche ? Il me prend pour qui celui-là !

Mon parapluie semble inoffensif mais la pointe est en bon acier et bien aiguisée. De toute ma force, je frappe durement le pied de l'homme, sors ma dague et la pointe sous le menton du garde qui sautille sur son pied valide.

- L'esclave dit humblement ceci : que pensera le salopard de maître si je remonte la dague ?

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Rien. Le petit maître ne pense rien. Et se laisse bâillonné et attacher à son tour au porte-esclave tandis que je téléphone à mon Maître.
- Agnès, qu'as-tu encore fait ?
Je le mets rapidemment au courant.
- Un Pologne ? Qu'est ce qu'il fait là ?
- Je ne sais pas Maître. La fille est russe. Ou quelque chose comme cela. Elle s'est asservie comme Travailleuse mais ils ont voulu l'utiliser comme esclave Sexuelle. Elle a refusé. Le garde la conduisait dans un camp de Punitions.

J'entends mon Prince qui maugrée...

- Je m'en occupe. Je fais  annoncer la déchéance de propriété*. Et je préviens Saxe-Brandebourg. Mais ne recommence pas ce genre de sottises. Ta mission avant tout !

- Oui Maître.

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Tandis que l'annonce retentit dans les haut-parleurs du train, je m'occupe de la petite, lui trouve de quoi se couvrir décemment.

- Comment t'appelles tu ?

- Natalia, Maîtresse.

- Pauvre petite !  C'est un anneau nasal de contrainte ? Je vais le desserrer afin que tu puisses respirer correctement. Et enfile cette jupe...


* L'Acte de déchéance de propriété est tout à fait légale. Il peut être prononcé en cas d'infraction caractérisée au Code de Servitude. D'autant plus rapidement que le témoin de l'infraction est haut placé... Mon Maître l'est. Et  par le sceau que je porte, je suis réprésentante de sa haute autorité.

Ensuite, le voyage s'est déroulé normalement et rapidement. Une heure et demi après, nous arrivons à Berlin, capitale du Grand Duché de Saxe-brandebourg.
Tout en bavardant avec la petite,  je me demande ce que je vais en faire. Le Prince a raison, elle risque de me déranger dans l'accomplissement de ma mission.
- Dépêchez vous Professeur. Une calèche nous attend.
Peut-être que le Grand Duc de Saxe-Brandebourg pourra l'asservir ?

..................

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En fait tout se passe comme je le souhaitais.
Le soir, nous sommes conviés à un diner non protocolaire, par le Grand Duc. Il s'agit pour moi de faire bonne figure: je suis après tout l'ambassadrice du Prince de Berry et j'ai bien l'intention de confier la petite au Duc. Mon Maître a beau dire, la garde-robe pléthorique qu'il me reproche tant,  va encore une fois, m'être bien utile.
En ce qui me concerne, une tenue que je pense locale. En hommage à notre hôte et à ses couleurs.

Quant à la petite Natalia... Je vous laisse apprécier.

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Natalia semble si fraîche, tellement enthousiaste à l'idée de s'asservir comme chargée de communication, sa maîtrise des langues européennes si parfaite, que rapidement, le Duc tombe sous le charme.
C'est dans un russe très hésitant et avec cette courtoisie propre aux allemands, qu'il lui propose l'asservissement.

Ce que Natalia accepte dans un allemand parfait.


Quant à l'organisation de notre exploration, le Duc assure qu'il mettra tout en oeuvre pour faciliter notre (Ma !) mission: véhicule auto-moteur, cartes et équipement de détection. En savourant le dessert, je ne peux m'empêcher de ressentir une grande fierté d'avoir mené les choses rondement et d'avoir fait honneur à mon Maître. 


 

à suivre...

 
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