fleche

 


 

~ Chambre pour deux~

(texte de Nihil)


PRECEDENT

 

Fin

 

 


Dix minutes sont passées. Depuis peu, respirer est devenu douloureux. Le gaz brûle leurs poumons de l'intérieur, sans les asphyxier. Pourtant ça ne fait pas longtemps qu'ils ont concrètement compris qu'ils vont mourir d'ici peu. Je ne me détourne pas une seconde ! Assister à l'instant-même où l'esclave réalise qu'il n'y a plus d'espoir, que la mort est son seul destin, que son exécutrice s'amuse... C'est pour moi irrésistiblement délicieux ! C'est presque inconsciemment que mes mains  commencent à caresser l'intérieur de mes cuisses, m'envoyant à travers tout le corps des frissons sensuels. Le plaisir que je ressens est si dense, et il croît au même rythme que les souffrances de mes victimes haletantes.
Quittant lentement le fauteuil, je décide de faire tranquillement le tour de cette enceinte létale, profitant bien sûr d'une meilleure vue sur mes pauvres petits esclaves mourants. Je m'arrête et prends une pose provocante et séductrice face à eux, puis leur fais signe d'approcher.

Rassemblant leurs forces, ils se traînent jusqu'à moi, à quatre pattes et en rampant misérablement. Ils se heurtent alors à la paroi transparente qui nous sépare. Leurs têtes ne sont qu'à d'infimes centimètres de mes bottes, et ils sont pourtant si loin de moi : de ce côté-ci il y a leur toute-puissante exécutrice habilitée à les libérer de cette chambre à gaz dès que je le désire, et de l'autre côté des esclaves chétifs et éphémères dont le seul champ de vision se limite à mes sublimes bottes en cuir verni réalisées sur mesure. Leur unique destinée est de vivre encore quelques moments avant d'expirer à jamais sous mon regard appréciateur. Mes deux jeunes esclaves réalisent maintenant ce que je sais depuis le début : leurs vies sont pour moi tellement insignifiantes. C'est alors qu'avec une ardeur aussi amusante que futile ils se mettent à lécher le verre froid et inflexible qui les sépare de mes bottes.

Ils savent que je peux toujours leur accorder la vie, et ils croient m'apitoyer avec cette soudaine démonstration de soumission ? Mais ça ne sert qu'à m'exciter encore plus ! Pour jouer leur jeu j'appuie ma botte gauche contre le verre. Il n'y maintenant plus qu'un centimètre, voire moins, entre nous... Leurs langues ne sont pas près de toucher mes bottes, mais c'est comme s'ils les léchaient à travers le verre impénétrable ! Ayant eu le plaisir de voir mes bottes ainsi virtuellement léchées par ces deux esclaves mourants, je recule à peine pour leur laisser admirer une dernière fois la splendeur de mes bottes inaccessibles. Je suffoque un peu à mon tour, mais moi c'est par jouissance et non à cause du gaz toxique...
Malheureusement pour eux, je n'en ai pas fini avec eux : je n'ai pas oublié - ni pardonné - la façon outrageante dont ces deux esclaves ont réagi la première fois face à l'esthétique de mes bottes d'exécutrice. Jusqu'à présent ils n'ont fait que subir le châtiment que Meredith avait prononcé, maintenant ils vont chèrement payer leur faute ! Je retourne à mon fauteuil et diminue le débit du gaz, ceci afin de rallonger leur exquise agonie. De nouveau confortablement assise, jambes croisées et bras sur les accoudoirs, je goûte avec toujours un grand plaisir aux dernières minutes de leur vie.
Oh ! La délicieuse vision de ces jeunes esclaves en train de perdre lentement la vie : leurs poumons rongés et calcinés, s'agitant comme des forcenés à absorber en vain le précieux oxygène.
Les voilà maintenant incapables de se redresser, la bouche grande ouverte, haletant frénétiquement. Je laisse échapper quelques rires lorsque j'assiste à un spasme douloureux ou une pathétique manifestation de tendresse entre eux.

Cette sensation extraordinairement jouissive que me procure cette exécution entraîne chez moi une réaction habituelle : une transpiration accrue dans mes bottes, que je perçois en bougeant mes orteils gainés de nylon à l'intérieur du riche cuir verni. Quel odeur, chaude et enivrante, s'en exhalera !
Mon esclave de pieds passera la soirée à humer la divine odeur de mes bottes, comme toujours après une belle exécution...
" Ah ! Ça m'a l'air d'être tes dernières secondes ! " je m'exclame tout haut en riant lorsque le garçon bascule sur le dos et n'arrive plus à bouger. Un dernier soubresaut marque la fin de son existence terrestre. La fille - qui est à peine en meilleur état - voit son comparse inerte à côté d'elle. Je n'aurais pas imaginé qu'elle aurait encore la force de sangloter, c'est ça le charme de ce type d'exécution.
Elle pose la tête contre l'épaule de son bien-aimé et me regarde passivement. Je suis aux anges, et pour la narguer une dernière fois j'agite doucement ma jambe relevée pour lui indiquer que c'est par cette botte qu'elle ressent tant de souffrances. Je lui dis narquoisement :
- Quel dommage pour tous les deux... Vous vouliez vivre ensemble après avoir été libérés, n'est-ce pas ? Un mariage, des enfants, une maison à la campagne... Un tableau idyllique, non ? Ce n'était pas une bonne idée de se faire condamner par Meredith ! Au lieu de connaître ce bonheur à deux, vous voilà enfermés là, sous mes yeux... Puisque il ne reste plus que toi, je vais te confier que j'ai beaucoup aimé votre dernière représentation ensemble. Ce n'est pas facile de me satisfaire à ce
point !
Je jubilais littéralement à chaque phrase ironique. Elle articule quelques mots inaudibles. Sa vie vacille encore quelques moments, puis s'éteint doucement sous mes yeux enchantés. Sa respiration laborieuse ralentit jusqu'à s'arrêter, sa tête bascule sur le côté, les yeux fermés... Il n'y a plus de vie dans l'enceinte hermétique. Ils voulaient vivre ensemble, je les ai fait mourir ensemble, pour mon plaisir. Je suis fière de moi, de mon œuvre... Que je suis heureuse d'être une exécutrice !
J'active le petit levier vers l'arrière. Trente secondes suffisent à ventiler et évacuer toute trace de gaz létal à l'intérieur. L'ouverture se produit avec la même précision mécanique. Dans ce funeste silence perturbé uniquement par le claquement métallique des talons-aiguille de mes bottes, je pénètre calmement dans le petit dôme de verre. Je fais une fois le tour de leurs corps inertes, dont la position révèle les dernières souffrances. Toujours le claquement évocateur de mes talons... De la
pointe de ma botte je sépare leurs doigts encore entremêlés. Ensuite, pour être bien rassurée, je les tâte avec mon talon-aiguille, triturant ou écrasant leur tendre et défunte chair. 


Finalement je sors de cette enceinte de supplice, le sexe encore agité de jouissances et moite comme jamais...
De retour dans le salon, je m'affale dans sur le divan et ordonne à mon esclave de pieds de retirer mes bottes et d'apposer son visage sur leur ouverture, et enfin de les humer profondément.

( cliquez sur Dominique ou sur l'esclave pour deux gros plans )

Immédiatement après j'appelle Meredith. Tombant sur sa boîte vocale, je laisse simplement un message :
- Bonsoir Meredith, c'est Dominique. J'appelle juste pour te dire que je viens d'exécuter tes deux jeunes esclaves aujourd'hui. Ça s'est très bien passé, j'ai même fait durer le plaisir ! À la prochaine...

Fin

 
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Fin