FBI

Nous libérâmes Jennifer et Monica et nous ajoutâmes quelques tours de latex aux invités. Puis nous sortîmes en silence du studio. Direction les vestiaires.

Là notre situation s'améliora un peu. Dans les casiers, nous découvrîmes des armes et des clefs de voiture. Ainsi que de quoi nous vêtir décemment. Pas très pratique mais au moins nous n'étions plus nues. Les deux actrices ronchonnaient, pleurnichaient à propos de leur tenue, de tout et de rien.

- On y va les filles ?

Nous essayions de sourir. Mais le coeur n'y était pas vraiment. Il y avait du monde dans la villa. Il allait falloir courir vite.

Jusqu'au grand vestibule, tout c'est bien passé. Puis une alarme a retenti. Des gardes sont apparus. Ils ont tiré, j'ai répondu, de plusieurs raffales de l'Uzi. J'ai entendu des cris.

- Courez ! La sortie est par là et les voitures sont garées devant

- Allez, allez,

- Démarre Hélène, je vous couvre.

Mais nous avions oublié les chiens, probablement libérés par l'alarme. Je ne les ai pas vus arriver. Ils me sont tombés dessus. De gros dobermans dont les machoires se sont refermées sur moi. J'ai hurlé quand leurs crocs ont broyé mes chairs.

Heureusement, Hélène, après avoir enfourné les deux actrices dans le gros 4x4, est revenue sur ses pas. Affolée, enragée, elle a fait feu sur les fauves, les a tués de plusieurs balles avant de me traîner vers la voiture.

- Vous êtes salement blessée. Il faut vous conduire dans un hôpital.

- Roule, roule. Ne t'occupe pas de moi.

J'avais du faire un carnage avec le pistolet mitrailleur car personne ne nous suivit et l'Affaire du Collector se termine là. Hélène nous conduisit à la première Gendarmerie qui avertit les Brigades d'intervention. La demeure du Collector (feu le Collector, je l'avais en effet tué avec le plateau !) fut investie et des preuves accablantes furent découvertes. Quant à moi je passai quelques semaines dans un hôpital.

Epilogue.

Durant mon séjour à l'hôpital, je vis peu Hélène. Les morsures des chiens étaient graves et je mis longtemps à m'en remettre: infection, fortes fièvres me laissaient dans un demi-coma où je ne reconnaissais personne. Quant à Hélène, elle fut accaparée par l'enquête. Pourtant je crus la voir, une fois dans ma chambre d'hôpital, dans une brume fiévreuse.

Mais elle vint me rendre visite, chez moi, quelques jours après ma sortie.

Nous bavardâmes longuement de choses et d'autres mais jamais de notre séjour chez le Collector. C'était une conversation un peu guindée qui masquait en fait notre attirance mutuelle, que nous ne voulions pas nous avouer.

Quand elle frôla mes cicatrices d'un doigt léger, je frémis et une douce tiédeur m'envahit . Quand elle se leva pour partir...

- Veux-tu rester dormir chez moi ?

Hélène hésita. Un instant. Juste un bref instant.

- Je... Oui, s'il vous plait. Ce sera la première fois, savez-vous ? Je ne compte pas la fois... là-bas dans le cachot. Ma première fois avec une femme.

Je souris

- Je sais. Viens, Hélène. Viens, entre.

Fin

(Images achevées le 12 décembre 2007)

(Je travaille en ce moment sur une suite de FBI, où vous pourrez retrouver Hélène et Agnès, les deux célèbres enquètrices du FBI, dans des situations... très, très périlleuses (voir ci-dessous). Bientôt. Enfin, dans quelques mois, quand j'aurais terminé FBI-2. )