fleche

 


 

~ Sainte Agnès ~

Hagiographie ou autobiographie ?


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Hélène nourrit Agnès


Peu à peu je déclinais.

Les tortures, les morts apparentes, les résurrections me détruisaient inexorablement. Je ne mourrai pas mais je savais que bientôt je ne pourrai plus, je n'arriverai plus à revivre totalement: je deviendrai un non-être, une sorte de momie déssechée incapable du moindre mouvement, l'esprit perdu entre la vie et la mort.

Van Glück, pourtant, me nourrissait. Un peu. Il se devait de me conserver en vie pour ces horribles expériences.

Et c'était Hélène, ma douce Hélène, qui était chargée de cela.

Une fois par ... ? semaine peut être, ils m'enchaînaient dans une des cages d'acier et ils faisaient venir Hélène.

Elle pleurait de me voir ainsi. "Oh Agnès... Oh Agnès !"

Mon Aimée.

 

Elle m'apportait une écuelle de sang... prélevé je ne savais où.

Que je lapais avec avidité. Le sang était glacé, sorti d'un congélateur probablement, mais il me redonnait un peu de force.

Suffisamment en tout cas pour qu'un instant, je puisse me redresser et, feulant, les maudire.

A jamais !


 

à suivre...

 
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