Jusqu'à ce que là aussi votre propriétaire vous juge trop fanée pour le standing de son magasin et qu'il vous vende lors des soldes annuelles.
Après...
Vous ne vous rappeler même plus du nombre d'enfants dont vous avez accouché après avoir été vendue comme pondeuse-laitière, après qu'un autre marquage au fer rouge eut remplacé celui du super-marché.
Du nombre d'épisiotomies, de césariennes parce qu'il fallait raccourcir les grossesses.
Vous ne vous souvenez que de la douleur des pompes à lait entre deux mises à bas.
Maintenant...
Esclave à viande. La fin pour une esclave. Lorsqu'elle
ne peut plus servir qu'à cela.
Ca y est. Vous êtes attachée sur la machine.
Les deux autres esclaves sont déjà mortes, décapitées. Un des bouchers les a éventrées pour les vider de leurs entrailles qui serviront à faire des merguez, des pâtés. Ou avec les restes, des croquettes pour esclaves.
Pour vous "lubrifier" disent-ils, ils violent votre ventre, ils violent votre bouche.
Puis...
La broche, millimètre par millimètre s'enfonce dans votre corps.
Vous avez ressenti une brève douleur quand elle a déchiré votre utérus, qu'elle s'est frayé un chemin dans vos entrailles, repoussant vos organes, transperçant la trachée artère, émergeant de votre gorge, sortant de votre bouche.
Votre cerveau, baigné d'endorphine, est devenu aveugle
et sourd à la douleur. Vous avez du mal à respirer.
L'incandescence des braises vous sort de cette torpeur.
Vous... pensez... à votre fille... mon dieu... faites... qu'elle ait...
échappée... à tout cela...
Il fait chaud...
Il fait si chaud... Il fait trop chaud....
Il... c'est... la fin