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~ Chambre pour deux~(texte de Nihil)
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Parmi les esclaves qui attendent leur
heure dans mes cachots, j'en ai deux qui s'aiment passionnément.
Elle a vingt-cinq ans, il en a vingt-trois. La jeune fille a
reçut sa sentence pour de graves insolences, tandis que
son cher et tendre - du genre inconscient ou héroïque -
s'était spontanément proposé pour être
condamné
à sa place. En guise de résultat il a directement subit
la même sentence. La sublime Meredith n'a jamais
toléré, et ne tolérera jamais, la moindre
initiative de la part de ses esclaves. Vouloir se substituer à
sa punition a été une faute grave selon elle. Ils attendent tous deux leur exécution ici, chez moi, depuis quatre mois. Objectivement ils dépassent largement l'espérance de vie moyenne des condamnés dont l'existence vie m'est confiée. Mais ils me plaisent tant ! Au jour le jour je me sers de la fille comme repose-pieds dans le séjour, et le garçon entretien les sols et la cheminée. Ainsi mes petits esclaves ne sont jamais loin l'un de l'autre, bien que j'interdisse tout contact entre eux. Quatre mois, pour moi ça fait un peu long... En général mes condamnés en sursis disparaissent de mon monde après quelques semaines de traitements sévères. C'est un peu différent avec deux-là : je les ai sortis de leur cachot souterrain pour m'en servir comme simple utilitaires, et ils sont toujours irréprochables. C'est dommage, vraiment dommage, de gâcher de si jeunes et talentueux esclaves (qui forment en plus un couple touchant). J'ai souvent songé à user de mon droit de grâce... Et malgré cela je ne supporte pas d'être émotionnellement impliquée dans le sort tragique de mes « jouets ». Je me résous donc à ne pas prononcer de grâce avant la fin du mois, soit pas avant deux semaines. Pour forcer un peu la décision et les pousser à la faute, j'ai décidé de réduire drastiquement leurs portions de nourriture. À peine quelques jours plus tard, la fille défaille sous mes pieds ! Jusqu'à présent elle avait su rester parfaitement immobile, à quatre pattes par terre, depuis deux heures tandis que je lisais et téléphonais à une amie qui devait bientôt me rendre visite. |
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Durant les dernières minutes
j'avais
remarqué qu'elle pâlissait. Puis elle s'était
mise à vaciller sous mes
jambes. Pauvre petite. Je lui demande immédiatement de se
remettre en place. Tout s'aggrave puisqu'elle ne fait que
s'écrouler. Je l'aide de mon mieux en écrasant la paume
de sa main sous le fin talon de mon escarpin. Elle gémit
à peine. Assistant à la scène non loin de là, son garçon cherche visiblement à lui venir en aide. Je le lui interdis. La fille est encore au sol. - Eh bien, ma petite, si ça continue comme ça je vais devoir me débarrasser de toi aujourd'hui même. Ce serait dommage, non ? Allez, maintenant, en position.
Puis pendant que l'esclave affamée se démène misérablement, je commence à compter lentement. Un, deux, trois, quatre... Il manifeste ostensiblement sa volonté de l'aider. Cinq, six... Il s'avance, je lui fais comprendre le risque d'une telle initiative avec un geste dissuasif de la main. Sept, huit, neuf... Toujours assise, jambes croisées, laissant paisiblement un escarpin se balancer au bout de mon pied, il ne reste plus qu'à conclure. Dix. - On va arrêter là, ma jolie. C'est fini pour toi.
- Esclave, tes minauderies m'ennuient. N'oublie jamais qu'elle et toi vous avez été bel et bien condamnés. Être à mon service ce n'est qu'un sursis, et je suis seule à décider si je prolonge votre vie ou pas. Vous pouvez vivre aussi longtemps que je le désire puis, le jour où j'ai cette envie, pour vous c'est la mort. Compris ?... Ta bien-aimée ne peux plus rien m'offrir, je vais très normalement l'éliminer.
- Bon... Je vais vous laisser tous les deux un moment ensemble pendant que je me prépare pour l'exécution. En revenant vous vous ferez vos adieux.
Totalement fragilisé et vaincu, il se penche un peu plus en avant et embrasse le dessous de ma chaussure. Je tourne ensuite la cheville pour voir sa langue s'affairer laborieusement sur le cuir lustré de mon escarpin. - Ça suffira. Ta bouche n'est pas suffisamment propre pour mes chaussures. Maintenant je vais aller me changer pour mettre quelque chose de plus approprié. Pendant ce temps vous pouvez rester ensemble. Quand je reviendrai il faudra m'obéir très docilement et tout se passera très proprement.
... à suivre ... |
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