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L'asservissement
de la Comtesse Laureline de Saint-Brieuc


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Chapitre 5 : la parade


Ainsi s'écoulaient les journées des esclaves-juments.
Il me reste de ce temps passé au fort, des souvenirs de souffrance innommables, des souvenirs de bête. Je n'avais plus de passé, je n'entrevoyais pas de futur. Ni espoir, ni désespoir. Rien.
J'ai été là bas une parfaite jument et un animal n'a pas d'âme.
Parfois je pensais à ce Maître lointain, le Prince, à ces brefs instants où j'avais été son esclave. Instants dont le souvenir était une petite lumière dans la non-existence où l'on m'avait asservie.
Mais toujours, un coup de fouet, un cri, une insulte, soufflait instantanément cette petite flamme fragile.
Un matin pourtant, un coup de cravache m'éveilla très tôt.
Notre Maître, le Comte de Provence nous visitait et voulait tâter de sa nouvelle jument, moi, l'esclave numéro 35.
Je fus bouchonnée soigneusement et harnachée en parade : perruque rouge, car Il appréciait les rousses ; serre-taille avec des crochets pour maintenir les bottes ; gros pompons rouges aux cuisses et une queue de jument fixée sur ma croupe ; clochettes fixées aux anneaux de seins et aux boucles d'oreilles.
Ainsi bel animal décoré de noir et de rouge, je fus attelée au grand sulky.
Et j'attendis le Comte, ce Maître qui avait fait de moi un animal.

Il arriva, accompagnée de Maîtresse dans un gros véhicule militaire.
Il bavarda longuement avec le Lieutenant. De cette conversation, je n'entendis que des bribes, preuves gênantes, Strasbourg, Catalogne. Je crois même qu'ils parlèrent du Prince.
Mais je n'écoutais guère car les yeux de Maîtresse ne me quittaient pas et elle souriait... Ce sourire qui m'effrayait car il annonçait toujours une correction.Puis ils approchèrent.Le Comte était tout petit, tout rond avec une odeur corporelle épouvantable. De ses mains potelées, mais dures comme des griffes, il m'examina le cul et le con, palpa mes mamelles. Il rit des grelots qu'il fit tinter presque joyeusement, étudia soigneusement mon marquage au fer rouge, et écarta mes fesses pour vérifier le plug qui bouchait mon trou du cul. Puis il saisit les rênes.On avait apporté une autre jument qu'il utilisa pour grimper dans le sulky, trop haut pour ses courtes jambes. J'entendis Maîtresse s'adresser au Comte :

- Prends ça, Comte. Elle aime bien ma cravache.
Elle parlait de cette cravache redoutable qu'elle aimait à utiliser, une cravache dont les lanières étaient alourdies de métal.'entendis le Comte s'installer, le sulky pesa sur mes hanches et le corset se resserra sur ma taille. Je respirai le plus profondément possible ce qui agita mes grelots.Et le premier coup s'abattit sur mon dos.

- Hue, jument, hue, cria le Comte. Je tressaillis en poussant un petit cri et je levai haut les cuisses afin de profiter de la longueur maximale de mes entraves. J'avais été bien débourrée et à peine franchies les portes du fort, j'étais déjà au trot.
 

- Plus vite putain, plus vite. Au galop.
La cravache pleuvait sans cesse, ravageant ma croupe et mon dos. Elle tombait parfois sur mes mamelles m'arrachant un grognement. Le Comte criait sans cesse et continuait à me fouetter durement. Bientôt j'atteignis un galop rapide rythmé par les clochettes. La perruque me tenait chaud et la sueur piquait mes yeux. Mais je galopais.
La peau me brûlait, sans cesse cravachée par le Comte. Mais je galopais.
Il tenait les rênes très serrées et j'avais la bouche cisaillée par le mors. Mais je galopais.
Parfois un faux mouvements tendait trop mes entraves et l'impression de sentir mon sexe déchiré me faisait gronder de douleur. Mais je galopais. Je bavais, je suais, le plug semblait me remplir tout entière. Mais je galopais.
En approchant d'un abreuvoir le Comte tira sur les rênes...  - Ho, jument, ho!

Il m'arrêta, me détela et me conduisit à l'abreuvoir. Me penchant difficilement à cause du corset qui me contraignait la taille, je bus longuement, en aspirant l'eau à travers le mors et la boule de caoutchouc dur qui dilatait mes lèvres. Le Comte flattait ma croupe, tâtait ma moule offerte.  

- Brave bête, un peu capricieuse, mais brave bête quand même. Voyons si ton cul de jument tient ses promesses !

Il arracha brusquement le plug et je hurlai de douleur, tombant à genou. Il saisit les rênes, redressa ma tête et m'encula. Ses mouvements brutaux, les saccades qu'il imprimait aux rênes faisaient tinter mes grelots. Les ahanements du Comte accompagnés de ce bruit de clochettes m'assourdissaient c'est pourquoi je ne l'entendis pas venir. 

Lui !


Chapitre 6 : la délivrance

Soudain le Comte sembla jaillir de mon cul, la tension des rênes disparut...
- Eh bien Comte. Pardonnez moi de vous interrompre mais il semblerait que vous m'ayez volé une esclave qui m'appartient et à laquelle je tiens beaucoup.
Cette voix ! Douce mais menaçante... Le Prince, mon Maître.
Je me recroquevillai sur moi même. Je me sentais sale, impure. Je ne voulais pas qu'il me voit ainsi.
Le ton changea, la voix devint sèche :
- Parle. Et vite ou je troue ta panse de porc.
Le Comte couina, prit peur :
- Elle est là, c'est elle la Comtesse de Saint-Brieuc.
- Laureline ? C'est toi ? Qu'ont-ils fait de toi ? Et tes cheveux ? Une perruque ?
J'acquiesçai dans un grognement assourdi et dans un tintement de clochettes.
Il se tenait debout au-dessus de moi, me dominant. Il m'examina : mon corps marqué au fer rouge et au fouet, les anneaux qui avilissaient mon sexe et mes seins, ces pompons et cette queue de jument.
Ses yeux s'assombrirent, se voilèrent, comme deux puits de ténèbres glacées, et malgré moi je frissonnai.
J'eus peur à cet instant, non pour moi, mais pour ceux qui allaient être la cible de cette colère froide. J'essayai de dire non...
Mais brusquement le Prince pivota sur lui même et son bras se détendit. Son épée cingla le visage du Comte qui s'écroula en jappant, la joue en sang.
- Porc ! Tu vas payer pour cela
Comme un fauve, le Prince se jeta sur le Comte, lui lia les mains, déchiqueta ses vêtements et le bâillonna avec les lambeaux.
Il dut trouver la clef car il ôta ensuite mes chaînes, mon harnais, le corset, et jeta au loin les pompons rouges.
Je toussai, la mâchoire endolorie :
- Merci, Prince... Merci Maître.
- Prince ou Maître, qu'importe. Il faut nous dépêcher, nous ne sommes pas en sécurité ici.
 
10-closer Je regardais cet homme dur, plein de fierté et qui pourtant avait traversé des provinces pour reprendre son esclave dérobée. Cet homme qui s'agenouillait devant son esclave retrouvée et qui ne se ressentait pas déchu pour autant.
Je regardais cet homme, j'avais envie de l'embrasser, de le serrer, de sentir sa chaleur sur mes seins. J'avais envie de le remercier. Un instant je faillis le faire comme on me l'avait appris mais... Des larmes mouillèrent mes yeux. On m'avait réduit à cela...
Il saisit la chaîne de mon ventre, sa main tremblait de rage contenue.
- Je ne peux rien faire pour l'instant. Mais au camion il y aura la clef laser nécessaire. Peux-tu marcher ?
Je retins mes larmes et je souris. L'espoir renaissait et malgré moi je retrouvai ma morgue d'autrefois, ma morgue de Comtesse.
- J'ai été bien dressée, Maître. Je peux même courir. Mais il faut me laisser les bottes.
Il me regarda, ses yeux se plissèrent comme un sourire.
- Peut-être aurais-je dû laisser le bâillon à l'esclave insolente ? Qu'en penses-tu ?
Il claqua mes fesses nues en souriant, ce qui m'arracha un cri car le brasier de la cravache m'enflammait encore la peau.
- Pardonne moi. Allons vite ! Debout toi !
Il releva le Comte et le fit avancer de la pointe de son épée.
Je suivis le Prince en tenant la chaîne et en essayant d'assourdir les grelots.
Ce matin là j'avais trotté encouragée par le fouet.
Mais à cet instant je trottai heureuse de le faire librement.

Enfin nous arrivâmes au camion, un engin vieillot aux plaques d'immatriculation effacées, auquel avait été attelée une bétaillère.
Je reconnus de loin Agnès et la Comtesse, dont on avait ligoté les poignets.
Agnès achevait de la déshabiller avec une longue dague.
Les yeux de la Comtesse lançaient des éclairs mais elle ne pouvait rien dire ni faire. Un morceau de ruban adhésif la réduisait au silence et les hommes du Prince la maintenaient fermement.
- Seigneur, vous voici enfin ! Nous avons trouvé celle-là. La Comtesse de Provence. Sur un sulky attelé à cette fille. Qui n'est même pas une esclave, elle ne porte pas le numéro d'asservissement. Mais par contre, regardez ces marques !
- Je sais. Laureline porte les mêmes.
Agnès se retourna, me regarda, ses yeux s'arrondirent d'effroi et elle s'avança vers moi.
- Pauvre petite...
Je me jetai dans ses bras et pleurai à chaudes larmes.
- Allons, allons, me gronda-telle gentiment, c'est fini maintenant. Viens t'habiller un peu. J'ai apporté de quoi.
Le Prince fit semblant de se fâcher.
- Et sans me demander l'autorisation ?
- Pardon Maître, mais... Agnès se tenait, la tête penchée très humble mais avec un demi-sourire têtu. Un petit sourire têtu et insolent.
- Mais quoi ? Il y a des " mais " avec ton Maître ?
- N'avez-vous pas dit VOUS même, vous mon Maître, qu'une esclave se devait d'être parfaite pour son Maître ? N'avez vous pas ainsi choisi vous-mêmes ma tenue de combat ? Qui protège à peine mon derrière ? Alors sachant que vous alliez récupérer l'esclave 35, qu'elle ne serait pas vêtue dignement, pour vous mon Maître, j'ai pris la liberté d'emporter quelques effets dans une petite valise. Et puis vous le savez bien, vous avez porté vous-même cette valise.
- Ce bagage qui m'a encombré sans cesse ?
Le Prince éclata de rire, ses hommes aussi. Même la jeune fille marquée 62 prit part à ce moment d'hilarité général. Tout le monde, à part les deux prisonniers, se détendit, les pensées noires s'évanouirent.
- Bon je n'aurai pas le dernier mot avec toi. Quel monde vivons nous. Deux esclaves insolentes ce matin. Bon. Fais en à ta tête. Occupons nous de ces deux-là. Qui ne le savent pas encore, mais qui sont dès à présent asservis. Et je suis leur propriétaire. Que l'on m'apporte le marqueur.
Le Comte et la Comtesse de Provence tombèrent à genou. Ils se mirent à trembler, refusant le fait. Mais Agnès m'entraîna et je n'en vis pas plus.
- Viens aussi... mignonne, je trouverai bien quelque chose pour toi.
Pendant tout le temps où Agnès m'aida à m'habiller, elle parla, parla. Ce bavardage me faisait du bien. Agnès s'insurgea contre le maquillage " de filles des rues " qu'elle s'appliqua à enlever, déplora les bas trop fins qui masquaient peu les marques de fouets, rit de mon expression lorsque je découvris la robe si courte qu'elle m'avait choisi. Elle voletait autour de nous, la jeune fille et moi, vérifiait le tombé d'une robe, ajustait la couture d'un bas, mouillait un mouchoir afin d'enlever une petite tache sur un escarpin.
Toute cette agitation cachait quelque chose. Je l'interrogeais. Elle ne dit rien, me répondant par quelques mots sibyllins :
- Maître t'en parlera lui-même. Je ne suis pas d'accord. Mais si ce que je crois savoir sur toi est juste, ne te soucie de rien. J'ai plus d'un tour dans ma valise pour obtenir de mon Maître, ce que je veux qu'il fasse.
Elle fit taire mes questions d'une lingette démaquillante dont elle caressa mes lèvres.

Pendant ce temps, les deux nouveaux esclaves avaient été immatriculés. J'avais entendu leurs cris déformés par les bâillons ce qui m'avait fait frémir. Je me souvenais de mon immatriculation, de l'infinité de piqûres que provoquait le marqueur.
Toutes les trois nous approchâmes. Une sorte de curiosité avide me poussait à assister à la déchéance de mes bourreaux. 

Mais le Prince m'arrêta et m'entraîna à part.

Je pris sans m'en rendre compte la position de soumission, jambes écartées, mains derrière le dos et tête baissée, mais son vouvoiement me glaça.
- Je vais vous envoyer dans une clinique pour y effacer les marques du fer ainsi que l'immatriculation. Comtesse, vous étiez sous ma responsabilité et j'ai failli.
La moindre des choses que je puisse faire est d'effacer ces marques sur votre corps en souhaitant que cela atténue les blessures de votre âme.
Puis je vous renverrai chez vous. Je n'ose espérer que vous m'accordiez un jour votre pardon.

J'allais protester, implorer qu'il me garde mais il coupa court à mes suppliques en tournant les talons. Et puis je me souvins des paroles d'Agnès. Elle savait tout cela. Mais n'avait-elle pas dit qu'elle avait la solution ?
C'est partagé entre désespérance et espoir que je rejoignis les autres, que j'assistai à l'embarquement des deux esclaves, la 42 et le 87. 

Bâillonnés tous les deux, leur anus bouché par ce qui avait été nos plugs de juments, ils étaient ligotés ensemble à la mesure des crimes qu'ils avaient commis.
Le 87 devait être castré chimiquement, ainsi en avait décidé le Prince, mais le lien qui avait été noué autour de ses bourses ferait le même effet s'il y restait trop longtemps. Et si la 42 bougeait trop. Car un noeud coulant lui avait été passé autour du cou et attaché aux testicules du mâle.
Un homme du Prince les hissa ainsi dans la bétaillère. Puis les chevilles des deux esclaves furent liées. La femelle grogna car elle devait avoir du mal à respirer, le cou serré à la fois par le noeud coulant et par les grosses cuisses du mâle. La rampe fut remontée et nous prîmes place dans le camion.

Le voyage jusqu'aux marches du Comté d'Auvergne où nous attendait un avion fut long. Le véhicule était poussif, malodorant et nous étions, Agnès, Odile (l'ancienne jument 62 qui avait demandé à venir avec le Prince, plutôt que de retourner chez elle, trop honte, avait-elle dit) et moi, assises à l'arrière et ballottées en tout sens. Pourtant ce n'était rien après ce que j'avais vécu. Mais je me sentais triste.

J'essayai de comprendre ce sentiment étrange qui me broyait l'âme. J'avais envie d'être Son esclave. Moi, Laureline, Comtesse de Saint-Brieuc. Et il ne voulait plus de moi !

Tout à l'heure, alors que nous regardions le chargement des deux esclaves, le Prince s'était glissé derrière moi. Il m'avait pris le poignet, l'avait serré. J'avais ressenti cela comme s'il m'avait mis un fer, comme s'il avait voulu m'enchaîner. Mon ventre s'était liquéfié. Il m'avait accompagnée jusqu'au camion, me broyant le poignet comme il me broyait le coeur. Puis il m'avait lâchée. Comme à regret. Quel homme étrange...

Il pouvait faire de moi ce qu'il voulait. De par la loi, je lui appartenais totalement. J'étais son esclave et lui le Maître. Mais non. Son sens de l'honneur l'obligeait à m'affranchir. Agnès cligna de l'oeil, me sourit et chuchota : n'aie crainte, tu l'auras ton Maître.

Je ne revis pas tout de suite le château du Prince. De l'aéroport provincial du Duché de Berry, le Prince me fit conduire dans une clinique. Il me remit au bon soin d'un célèbre chirurgien et juste avant de me quitter me libéra de mes anneaux d'esclave. J'en pleurais presque ce soir-là, seule dans cette chambre. Le lendemain matin, pourtant, ma décision était prise et et je ferais ce qu'il fallait que je fasse...


Chapitre 7 : l'asservissement volontaire de Laureline, Comtesse de Saint-Brieuc

Je restais un bon mois dans cette clinique. La cicatrisation des greffes était lente. La chambre était agréable et je recevais les visites régulières d'Agnès. Le Prince venait aussi parfois. Je revis Odile également. Elle avait reçu la permission du Prince. La permission d'un Maître à une esclave. Car elle avait décidé de s'asservir volontairement au Prince. Comme TI, travailleuse intellectuelle. Ses études de droit brutalement interrompues par son enlèvement, lui permettaient de conseiller le Prince. J'eus également, par Agnès, des nouvelles de l'ancien Comte et de l'ancienne Comtesse.
Le Prince avait ordonné leur exposition publique, dans la grande cour du château sur une croix de Saint-André et la flagellation.  Ceci avait duré une semaine. Les deux esclaves avaient ensuite été stérilisés,  proclamés sous-asservis (en fait esclaves d'esclaves) et envoyés aux travaux les plus durs. Agnès me dit en riant qu'ils avaient remplacé un tracteur pour les labours de printemps.
Depuis, ils servaient les esclaves, les soirs, dans la grande écurie du château.
Puis un matin, le chirurgien m'annonça que je pouvais quitter la clinique. Il en avait averti le Prince qui viendrait me chercher dans la soirée.
Les marques du fer rouge ne se voyaient plus. A peine un léger gonflement apparaissait-il quand il faisait un peu chaud. Quant aux traces des coups de fouet, plus rien. Mes cheveux avaient un tout petit peu repoussé, quelques centimètres. Seuls mes bouts de sein gardaient le souvenir de leur perçage. Six mois, avait prévenu le chirurgien.
Je tournais en rond tout l'après-midi, changeai cent fois de tenue. Je me regardai dans le miroir, me trouvai laide à pleurer, effaçait mon maquillage, le recommençait.
 
Puis Il arriva. Je savais par le bruit de ses hauts talons, qu'Agnès était venue aussi, comme prévu.
J'avais répété un millier de fois le scénario.
Je regardai par la fenêtre quand Il entra dans la chambre.

Je me retournai lentement et je me présentai en soulevant ma jupe.
Puis je relevai la tête fièrement et je fixai le Prince, droit dans les yeux.
Le Prince me regarda, interloqué. Son regard descendit vers mon ventre nu où palpitait toujours le code à barre du numéro d'asservissement.
- Qu'est ceci ? N'avais-je pas ordonné que le matricule soit effacé lui aussi ?
Le chirurgien va m'entendre. Et vous ! Vous m'avez désobéi !
- Prince, vous m'aviez affranchie. J'étais donc libre de mes choix. Et noble. Avec autant de pouvoir que vous. Alors j'ai décidé de m'asservir de nouveau... Agnès ?
- Oui, j'ai tout.
Le Prince se tourna vers Agnès qui sembla se tasser sur elle même, jouant l'esclave effarouchée tout en fouillant dans son sac à main, puis de nouveau vers moi.
Je m'étais approchée et agenouillée devant lui.
Je ne voyais plus son visage, je baissais la tête et je posai mes mains à plat sur le haut de ses cuisses :
- Passerez-vous le collier à l'esclave 35, Maître ?
Je sus que j'avais gagné. Cette bosse qui peu à peu grandissait en déformant le cuir de son pantalon ne pouvait tromper une esclave même novice.
Je déboutonnai alors la braguette, je sortis le membre de mon Maître et délicatement j'arrondis mes lèvres autour de son gland.
Puis je l'engloutis.
Mon Maître sentait bon, le cuir, son parfum léger et son odeur d'homme.
Sa fourrure me chatouillait un peu le nez.
J'attendais.
Le collier.
La voix de mon Maître se fit rauque. Il se racla la gorge comme gêné :
- Soit. Tu as gagné Laureline. Tu as gagné esclave 35. Mais tu ne perds rien pour attendre. Et toi aussi esclave 26.
Il n'en dit pas plus. Ma bouche, ma langue avaient bougé.
Ses mains se posèrent sur ma tête. Autour de mon cou, je sentis la douceur du collier qu'il passait autour de mon cou. Son sexe grandit dans ma bouche, mon ventre s'enflamma soudain et lorsque j'entendis le déclic du fermoir, je me mis à trembler. Alors que la jouissance s'emparait de moi, que je l'offrais à ce Maître tant désiré, tant attendu, le plaisir le déborda lui aussi et sa liqueur jaillit dans ma gorge.
Je n'essayai pas de le retenir lorsqu'il sortit de ma bouche, qu'il s'en alla près de la fenêtre.
Je restai à genou savourant mon Maître.
- Viens ici. A genou.
J'obéis et arrivais à ses pieds. Il tendit la main vers Agnès qui lui donna les anneaux.
Je fermais les yeux quand il glissa l'anneau dans le trou de ma cloison nasale.
Je l'entendis gronder : même pour cela tu m'as désobéi.
Il fit de même avec le lobe de mes oreilles.
- Laisse nous, Agnès.
- Maître ?
- Ne t'inquiète pas je ne vais pas endommager ta petite protégée. Juste lui appliquer une bonne fessée.
- Maître... ?
- Va. N'aie crainte. Pour elle. Car en ce qui te concerne, tu ne perds rien pour attendre. Sors.
Soudain sa voix changea et je levais les yeux, étonnée, mais il avait déjà saisi et ligoté mes poignets dans mon dos avec je ne sais quoi.
Il me souleva, me poussa sur le lit, troussa ma jupe...
Et je reçus la fessée que je méritais.
- Qu'est ce que vous croyiez toutes les deux ? Que je n'étais pas au courant de vos manigances ? Vous êtes deux petites sournoises que j'ai laissées comploter dans mon dos. Mais j'ai des yeux dans le dos. Et c'était la seule solution pour te garder.
Ses mains sur mes fesses me chauffaient encore quand il me retourna sur le dos. Je le regardai. Ses yeux souriaient, accentuant ses rides, tandis qu'il se déshabillait. Il était heureux !
Et nu. Et très... viril.
Il s'avança vers moi, sa dague à la main.

J'étais estomaquée. Nous croyions l'avoir manipulé et ...
Il se jeta sur moi comme un tigre. Jamais je ne l'avais connu Maître à ce point. L'acier tranchant de sa lame déchira sans vergogne la soie fragile de mon chemisier, et je me retrouvai dépoitraillée, troussée comme une volaille, à sa juste merci. Il entreprit alors de dévorer mes seins.
Je gigotais, protestais :
- Vous n'avez pas le droit...
- J'ai tous les droits, je suis ton Maître, dit-il, la bouche pleine, en croquant un de mes tétons.
- Vous êtes un monstre manipulateur. Vous êtes un barbare, une espèce de, de... pithécanthrope en rut...
- Oui en rut. Et il croqua l'autre téton.
- Goujat ! Sale bête ! Je vous hais... Aaaah non pas ça...
Mais quand il entreprit de dévorer mon ventre, je rendis les armes et je ne fus plus qu'une esclave aux mains liées que son Maître violait.
Une esclave qui y prenait beaucoup de plaisir.
Beaucoup.

fin

fleche

- Fin -



  
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