"
Le mannequin prisonnier "
de Geoffrey Merrick
( Illustrations et traduction de Agnès )
Michelle perdit connaissance après que le Procurer l'ait assise sur ses genoux et lentement descendue sur son érection, une main crochetée sur ses seins, l'autre sur sa bouche. Elle rêvait qu'une créature venue du fond de l'espace l'avait piégée dans le cellier de sa maison, insinuait une tentacule visqueuse dans sa bouche pour l'empêcher d'appeler à l'aide, puis vomissait une bave infecte qui lui collait les bras sur le côté.
Deux tentacules déchiraient ensuite son uniforme d'écolière, abaissait son soutien-gorge de coton blanc et se plaquant comme des ventouses sur ses seins, enfonçait un dard dans ses mamelons. Enfin une tentacule vibrante s'insinuait en rampant sous sa jupe écossaise plissée, se glissait sous sa petite culotte blanche...
Les tentacules
se mettaient alors à vibrer, suintantes d'un liquide épais qu'elles
injectaient en elle, aspirant son essence vitale. La tentacule qui était
dans sa bouche allait plus profond encore. La succion de ses seins en distendait
les têtons tandis que les dards s'enfonçaient plus loin encore,
en aspirant tout le suc. Et la tentacule verruqueuse dans sa culotte poussait
plus profond encore, râclant son clitoris, stimulant son vagin, en buvant
les sucs intimes.
Après avoir percer, perforer, taillader, poignarder, les tentacules
et les dards se rejoignirent dans l'explosion de son coeur...
Michelle se réveilla doucement, l'esprit encore embrumé par le sédatif qui baignait les tampons enfoncés dans ses narines. Pourtant elle s'étonna de ce qu'elle vit. Ce n'était pas un manoir perdu en pleine campagne. Mais un immeuble en plein centre ville dont ils ouvrirent la porte de garage. Michelle put apercevoir un instant des passants, des voitures avant que la porte ne se referme sur un simple garage, vide qui offrait toute la place nécessaire pour garer la voiture.
"Viens ma chérie", entendit-elle. Incapable de résister,
elle descendit de voiture, entravée de chaînes d'argent, trébuchant
sur ses talons aiguille.
Puis comme elle était entraînée, guidée, elle prit
conscience de la manère dont sa poitrine était mise en valeur,
exposée par le soutien-gorge de lycra à armatures et sans bonnet;
de son ventre à peine caché par un string qui tenait sur ses
hanches par la grâce de Dieu.
Ses coudes
et ses poignets étaient ligotés dans son dos avec des sangles
et les fins bracelets de cheville, reliés par quelques vingt centimètres
de chaînettes la faisaient tébucher. La boule spéciale
était dans sa bouche et ses lèvres étaient de nouveau
collées.
Ils prirent juste un moment pour tirer sa tête en arrière, détremper
ses narines avec un dissolvant chirurgical et retirer les tampons de son nez
avec une paire de pinces brussel. Ils la conduisirent ensuite vers une porte
sur le côté.
Qui s'ouvrait sur une pièce vide. Michelle fut entraîner ensuite dans une sorte de salle d'attente, puis dans un bureau sans meuble, avant de parcourir un long vestibule fermé par une simple porte.
Mais derrière cette porte, il y avait une autre porte capitonnée de cuir rouge. Et derrière encore, un autre monde.