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Hélène est partie. J'attends un peu et je m'extraie de la cage. Descendre les escaliers est encore plus difficile que les monter. Mais je réussis à ne pas m'étaler.
Les clefs sont là, sur la table du salon. J'enlève les menottes. La force me reviennent lentement.
- Agnès, il est temps de songer à ton repas.
Pas tout de suite bien sur: trop tôt dans la journée. Il me faut attendre la soirée. Cela va être difficile. Une poche de sang, conservée au congélateur calme momentanément ma faim. Je passe cette journée à tourner en rond, à attendre le soir. |
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En fin d'après-midi, je m'apprête dans la salle de bain, en m'habillant... comme une putain.
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J'ai compris depuis longtemps que pour chasser l'homme, il faut le prendre là, où ses neurones sont rassemblées. J'entends par là... Tout le monde a compris. Même mes lecteurs masculins. Vous savez bien ! "le neurone tout seul qui s'ennuie là-haut dans la tête. Et un autre neurone qui arrive, étonné. "Qu'est-ce que tu fais là ? Tout seul, Descend, on est tous en bas. Et c'est la fête". Elle est nulle ? Pas autant que les blagues sur les blondes. Qui d'ailleurs existaient déjà à l'époque romaine: les femmes esclaves étaient en partie des barbares blondes, mal dégrossies, incultes... Des germaniques quoi ! Depuis il est vrai, j'ai rencontré des germains un peu moins sots. Mais à l'époque, pour nous Romains, maîtres de l'univers, les autres peuples n'étaient que chair à esclave. |
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| Mais j'arrête mes digressions. Pardonnez le radottage d'une vieille femme agée de... plus d'un millénaire. Où en étais-je ? Ah oui. Me voici donc convenablement vêtue. |
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| Dans mon grand sac, quelques accessoires, cordes et autres. |
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| En route pour une chasse que j'espère fructueuse. |
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Quand l'envie se fait pressante, je me rabats sur un routier. Pas très classieux comme on dit maintenant mais c'est vif et vigoureux. Ma technique ne varie pas.
Imaginez une belle femme, court vêtue, en panne la nuit, au bord d'une route. Elle se penche sur sa voiture, capot ouvert. |
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| Le capot de la voiture ! Je sais bien que c'est le code utilisé en CB par les routiers pour annoncer une conductrice avec une mini-jupe troussée. Mais là je parle du vrai capot. Celui de ma voiture, ouvert. Je suis garée sur un parking d'une nationale. Les voitures passent, les camions passent.. Enfin un poids-lourd s'arrête. |
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Ne feriez-vous pas comme ce malheureux routier ? Ne vous arrêteriez vous pas, messieurs pour aider une pauvre femme en détresse?
Ce qui suit est une routine pour moi. Le chauffeur me plaque sur ma voiture, glissent ses mains sous mes vêtements, me les arrache:
- On verra ta voiture après. D'abord tu fais ton boulot de pute. Arrive. |
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Devant une telle argumentation, que peut-on dire ?
Alors j'obéis.
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Mais non ! Qu'allez vous penser ? Je ne vais pas faire ce à quoi vous pensez tout de suite. Règle 1 pour un vampire des temps modernes: ne pas laisser de traces. Il n'est donc pas question que je le saigne ici. Je vais juste prendre un petit en-cas ... |
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| et terminerai mon repas à la maison. Après avoir convenablement ficelé mon repas, je le ramène au bord de la route (oui, oui, je suis très forte). Je laisse passer un flot de voitures... |
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et zou. Dans le coffre, mon repas.
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Evidemment rien n'est mettable. Le salopard a tout déchiré en arrachant mes vêtements. Heureusement je trouve un tee-shirt dans la cabine du camion. Un peu grand mais à la guerre comme à la guerre.
Un autre camion... S'arrêtera, s'arrêtera pas ? Non. Tant pis. Pas de supplément cette nuit. |
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De retour à la maison, je mets la table...
et je mange. Non sans jouer un peu. |
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