memberpage

Les Princes Barbares


Venise
Fin du XVIIe siècle.
Venise, capiteuse et mystérieuse. Indolente et capricieuse.
Si belle.
Venise, un passé glorieux mais un futur incertain.
Turcs et autrichiens harcèlent les marches de la République, disputent possessions et routes commerciales.
La Russie est une puissance en devenir et le Tsar a mandaté le Prince Sergueï Morozov afin de conclure une alliance politique et commerciale.
D'entretiens officiels en discussions officieuses le traité se construit peu à peu.
Le Prince est encore considéré comme une bête curieuse, un barbare rustre, mais peu à peu, Venise lui ouvre ses portes.
Il est reçu dorénavant en ces palais qui se mirent dans le Gran Canale, ces palazzi où s'affichent les plus grandes familles vénitiennes.

Les personnages :
Dona Eleonora Ziani
Une riche patricienne, veuve, d'une grande beauté. Sa vie libre, ses origines autrichiennes (de par sa mère), son immense fortune sont les graines du complot qui germe déjà.

Le Prince Sergueï Morozov
Il a toute la confiance du Tsar pour mener à bien la signature du traité. Comme une partie de la noblesse russe, il regarde vers l'Occident. C'est un homme éclairé, un homme des Lumières. Mais à Saint-Petersbourg, ville d'eau également cadette de Venise, les femmes connaissent le plaisir fauve qu'il a d'asservir celles qui se soumettent librement à ses désirs de Maître.

Le Signor Fradentelli.
Il est le secrétaire et confident du Doge. C'est un homme puissant à Venise, influent. Sa cupidité n'a d'égale que sa froideur politique. Il n'a pourtant qu'une seule maîtresse, Venise. Ce qui est bien pour moi, dit-il, est bien pour la République.

Maestro Giaccomo dit "la pancia" (le ventre).
Maître bourreau de la prison des Doges, où il demeure presque en permanence. On s'accorde à dire que ce personnage obèse, qui suinte la cruauté par tous les pores de la peau, est maître dans les arts de la souffrance et qu'il arrache des aveux à quiconque même aux plus innocents.

Et Paolo, son aide, un nain au poil rouge.

Agnès



 
 
Acte I
Acte II
Acte III

 

Acte II --- Arrestation , Question1, Question2


 
Acte 2, scène 3.
La grande salle de torture de la Prison des Doges. Le cachot de Dona Ziani.

MAESTRO GIACCOMO :
Debout la traitresse.
Passe la poignée de ta laisse dans le crochet que je te remonte.
Aujourd'hui, la besogne est longue.

ELEONORA (suppliant) :
Non ! Cela va m'étrangler.

MAESTRO GIACCOMO (riant) :
Bien évidemment. Mais tu n'en mourras point.
Obéis promptement car si je dois descendre, il t'en cuira.

Oh Oh... Ne dirait-on pas une dinde plumée et troussée ?

PBvenise

PBvenise

MAESTRO GIACCOMO (ironique) :
La scène est plaisante. Qu'en penses tu Paolo ?

PAOLO :
La même chose que vous, Maestro Giaccomo. Il me prend une envie de farcir cette volaille.
 

PBvenise
MAESTRO GIACCOMO :
Elle a le cul par trop serré. Il faudra y porter remède. Mais nous y songerons plus tard.
PBvenise
PAOLO :
Tenez la par le col que je lui fourre moi aussi le fondement. Ma chère maman (Dieu la bénisse) disait toujours que nous les nains, sommes diantrement bien pourvus par Dame Nature. Qu'en penses tu la putain ?
PBvenise
MAESTRO GIACCOMO :
Tu as le cul sale, la garce. Nettoie nos vits et fais en sorte d'être nourrie. Sinon il t'en couteras 20 coups de fouets en supplément.
Pendant que tu officies, je vais t'entretenir de ce que sera dorénavant ton quotidien.
Et ce jusqu'au jour de ton procès qui ne saurait tarder. En cela tu es chanceuse, certains restent ici des semaines, voire des mois.
Le matin, les accusés sont extraits de leur cachot.
Les femelles sont violées à notre grand plaisir.
Les mâles sont forcés pareillement ou accouplés aux femelles.
Ce moment est aussi l'heure de la pitance. Aux accusés de faire en sorte que notre semence soit abondante car il ne leur est rien donné d'autre.

Ne cesse pas ton manège, catin, ma sève monte.

Ensuite les accusés sont flagellés...
(il rie grassement)Ah ah ....  Fouet du matin, chagrin !
Un long fouet de cuir de buffle est alors notre instrument.
Et ce jusqu'à pamoison.
Puis un des accusés est mis à la question. Les autres restent accrochés comme jambons au fumoir en attendant notre bon plaisir.
Bien entendu, viol et fouet du matin ne dispense pas du viol et du fouet du soir car...
(il s'esclaffe) fouet du soir.... espoir !

Aaaaaaaaa.... je décharge......
Avale puta. C'est ton repas. Quelle goulue tu fais !

Tu as de la chance, tu es nouvelle. Tu seras donc la première. 
Au fouet la gueuse.

PBvenise
MAESTRO GIACCOMO :
Te voici bellement accrochée. A toi de jouer Paolo !

PAOLO :
Je vais lui jouer une ballade de cuir et la faire danser. Qu'elle frétille de la croupe et agite les mamelles.


PBvenise

PBvenise
PBvenise
PBvenise
MAESTRO GIACCOMO (ironique) :
Réjouissant ballet. Tu t'es bellement trémoussée et tu as gueulé comme une truie.
Mais le divertissement est achevé. L'heure est venue de faire pénitence pour tes crimes. 
A la croix, catin.
PBvenise
ELEONORA :
La croix ? Non, je vous en supplie. Je suis innocente de tout. J'implore votre miséricorde, Seigneur.

MAESTRO GIACCOMO (il gifle Dona Ziani violemment) :
Silenzio puta !
T'ai-je autorisée à m'adresser la parole ?
Ici je suis ton maître. Ton corps et ton âme m'appartiennent en tout. Ta seule liberté est de pouvoir hurler de douleur et gémir des tourments que je t'offre.
Je suis ton maître et ton bourreau. Tu prendras la parole quand j'en donnerai l'ordre.
Comme à cet instant où j'ordonne que tu m'implores d'user de ta bouche.

ELEONORA :
Jamais ! Par la contrainte et la torture vous pouvez me salir, me meurtrir, me mettre à mort même.
Mais jamais vous ne m'arracherez de telles paroles, de telles obscénités. Jamais je ne souillerais mon honneur de la sorte.

MAESTRO GIACCOMO :
Ton honneur ? N'as tu donc compris qu'il est perdu ? Qu'en franchissant les grilles de cette prison tu es devenue moins qu'une fille des rues ?
Tu es une putain que l'on ne rétribue pas.
Paolo, une corde. Et serre le col de cette gueuse, qu'elle frétille de la langue.

MAESTRO GIACCOMO :
Vois Paolo comme elle s'ouvre largement.
Relâche Paolo, nous ne voulons pas la tuer.
M'entends-tu catin ?
Me supplieras tu ?

ELEONORA (elle fait non de la tête)

MAESTRO GIACCOMO :
Soit !


MAESTRO GIACCOMO :
Paolo, pendouille cette morue et lie ses coudes vigoureusement.
Un peu plus haut.... Bien.

Ecoute belle dame, ecoute bella puta.
Quoiqu'à voir tes trémoussements, je doute fort que tu ne m'entendes. Mais qu'importe.
Cette langue que tu n'as voulu offrir, je vais la prendre et tu l'auras pendante dorénavant.
Dès à présent je vais te la faire tirer. Avec une pince. Comme également sur tes tétons et sur les lèvres de ton ventre. Et des poids pour tirailler tout cela.
Et après ta crucifixion, lorsque tes chairs ne seront plus que douleur, je m'amuserai peut être à te percer et t'appareiller d'anneaux et fibules.
 


PBvenise

MAESTRO GIACCOMO :
Donne du mou Paolo. Pendant que tu lui goupillonnes le cul, je vais tisonner sa fente.
PBvenise
PAOLO :
Pour qui sont ces jolies pinces ?

ELEONORA (dans un souffle):
Pitié...

PBvenise

PBvenise

MAESTRO GIACCOMO :
Quelle belle et longue langue et si bien équipée !
Ton ventre et tes seins vont l'être pareillement.
PBvenise
MAESTRO GIACCOMO :
Ne dirait-on pas une vieille catin avec tes mamelles pendantes ?
PBvenise
MAESTRO GIACCOMO :
Il ne t'est pas permis de prendre appui ! Que je ne t'y reprenne plus.
Il est temps maintenant de s'occuper de la sorcière. Elle a droit tout autant que toi, à toute mon attention.
A plus tard la gueuse !
PBvenise

MAESTRO GIACCOMO (plus tard):
Je t'avais interdit cela. Je te veux posée sur le sedulum, qu'il te machonne et déchire le ventre.
Que ce fouet turque t'enseigne l'obéissance.
PBvenise
PBvenise
Dona Ziani a hurlé sous la morsure sauvage du fouet.
Bien avant que Maître Giaccomo en ait terminé avec elle, elle s'était évanouie.
C'est peut être la nuit maintenant. Elle ne sait pas. Le silence règne à présent dans la crypte, à peine troublé de gémissements et de sanglots.
Elle se réveille. Parfois. La douleur de ses muscles écartelés par la crucifixion est insoutenable. Sa langue étirée par la pince et le poids, ses mamelons et ses lèvres intimes broyés et distendus, le sedulum qui semble l'éventrer sont comme des vagues de souffrance incandescente qui l'entrainent sur un océan infernale où son esprit sombre de nouveau.
 
 

Acte 2, scène 4.
La grande salle de torture de la Prison des Doges. Le lendemain matin.

MAESTRO GIACCOMO :
La gueuse est répugnante. Elle a pissé sous elle et bavé de même. Je ne souillerais pas mon vit en la défonçant. 
Que le poète la saillisse.
Ensuite en cage. Et qu'elle marine toute la journée. Car ce soir je la veux propre.
Pendant ce temps je vais m'occuper de la sorcière.

PBvenise
PAOLO :
Vas tu bander mon cochon et monter cette truie !

LE POETE :
Pardon Madame. On me force comme vous l'êtes, à ces pratiques dégradantes.

ELEONORA ( elle ferme les yeux):

MAESTRO GIACCOMO (à la "sorcière" suspendue la tête en bas) :
Ah ! Tu as la chatte encore toute chaude. Voici qui va te l'embraser.

PBvenise
PAOLO :
La barre à tes chevilles pour te tenir béante et que l'eau te lave le cul et le con.

PAOLO :
Et larguez les amarres ! Bon voyage sur ta gondole. Et bon bain.

PBvenise
.
PBvenise
PAOLO :
N'oublie pas le quignon de pain que j'ai laissé dans la cage. Mange le avant que les rats n'en prennent leur part.
A plus tard catin. Ce soir tu vas être diantrement occupée.
Ah ah ah (il s'esclaffe)
Ciao !
PBvenise

top


Acte I
Acte II
Acte III